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Centaines de milliers de fidèles pour la messe de Pâques à l’église Saint-Pierre

Dernière mise à jour : 25 avr. 2023

Caméras, micros et projecteurs se sont invités hier à la cérémonie du dimanche pascal. Présidée par Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, qui a également assuré la prédication, cette messe de Pâques produite par la RTS a été retransmise en Eurovision sur des chaînes suisses mais aussi étrangères. «Une belle expérience» – selon ses participants – que la «Gazette de Fribourg» a immortalisée en images. C’est par une salve d’applaudissements – plutôt inhabituelle dans un tel lieu de culte – que s’est terminée la messe de Pâques célébrée dans l’église Saint-Pierre, à Fribourg. Présidée par Mgr Charles Morerod, entouré par le prêtre répondant de la paroisse Fortunat Badimuene et le diacre Fabien Udriot, cette cérémonie bilingue a duré précisément une heure. Pas une minute de plus.

Deux caméras fixes et deux mobiles ont été réquisitionnées pour retransmettre cette messe de Pâques. © Gazette de Fribourg

Et pour cause: produite par la Radio Télévision Suisse (RTS) et réalisée par Céline Thurre-Millius, elle était retransmise en direct et en Eurovision, entre 11h et 12h, sur les chaînes suisses (RTS Un, SRF, RSI) mais également sur des chaînes française, belge, flamande et irlandaise. «Une belle expérience», de l’avis de ceux qui y ont activement participé. En plus des quelque 300 fidèles habituels lors de la messe de Pâques à l’église Saint-Pierre, plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs ont ainsi suivi la cérémonie à distance. Un script de 47 pages a été nécessaire pour respecter l’horaire Câbles, projecteurs, caméras, micros et une trentaine de techniciens ont investi pour l’occasion l’église du quartier de Beauregard qui a l’avantage d’être lumineuse et très colorée – l’orange et le vert, notamment, y font écho à la résurrection de Jésus de Nazareth. Egalement haute en couleurs, la Chanson du Pays de Gruyère a assuré la partie musicale de la messe en costume traditionnel – bredzon et dzaquillon – accompagnée par quelques instruments à cordes.

En arrière-plan, la Chanson du Pays de Gruyère a assuré la partie musicale en costume traditionnel. © Gazette de Fribourg

Comme l’a dévoilé «La Liberté» dans son édition d'hier, plusieurs répétitions ont été nécessaires entre jeudi et vendredi pour que le timing soit parfaitement tenu. «Nous avons un script de 47 pages où chaque mouvement de la messe est noté et soigneusement découpé. Les répétitions servent à chronométrer l’action et à l’ajuster afin de tenir l’heure que nous avons à disposition», explique le producteur de la RTS Grégory Roth, qui s’est également chargé du commentaire de la messe pascale sur RTS Un. Selon lui, malgré toute l’artillerie technique déployée pour l’occasion, «le but n’est pas de faire du cinéma mais bel et bien de rendre hommage au mystère de la résurrection du Christ». De l’évêque au prêtre en passant par le diacre, les servants de messe ou les lecteurs, tous les gestes des participants avaient été chronométrés et millimétrés pour que l’image soit belle. L’essentiel pour la RTS est de cadrer chaque mouvement. Il y a une tension entre les minutages et la liturgie, cette dernière devant être bien respectée», a confié l’abbé Badimuene à nos confrères du quotidien fribourgeois. Les déplacements doivent être harmonieux, presque chorégraphiques.

Dans son homélie, Mgr Charles Morerod a notamment relevé que le Christ ressuscité prend au sérieux nos souffrances et nos inquiétudes et il nous ouvre les portes du bonheur que recherche tout être humain. © Gazette de Fribourg

Mgr Morerod, quant à lui, a dû fournir le texte de son homélie à l’avance pour qu’il puisse être traduit et il n’a donc pas pu improviser en fonction des réactions du public comme il a l’habitude de le faire. Il s’est juste contenté de souhaiter de Joyeuses Pâques en cinq langues à l’attention des téléspectateurs. «Que nous suggérait le Vendredi saint? Si on aime Jésus, c’est un événement horrible. Voir torturer une personne qu’on aime est abominable. Et ensuite on est en deuil, ce défunt nous manque», a rappelé dans son homélie l’évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. «Si on se réjouit de la résurrection, c’est d’abord à cause de Jésus parce qu’on avait souffert de son absence. Le Christ ressuscité prend au sérieux nos souffrances et nos inquiétudes et il nous ouvre les portes du bonheur que recherche tout être humain. Quelle joie d’être avec lui!» Une messe de Pâques à revoir sur le site internet de la RTS A midi pile, la messe était dite et la RTS a pu comme prévu enchaîner avec la bénédiction du pape François en direct de Rome. Les personnes qui souhaiteraient voir ou revoir cette retransmission peuvent visiter le site internet de la RTS. En début d’émission, ils découvriront en outre une brève visite guidée de l’église Saint-Pierre par la spécialiste du patrimoine Monique Pichonnaz Oggier. Construit entre 1928 et 1930 par l'architecte Fernand Dumas de Romont, cet édifice est décoré par des couleurs moyennement vives qui mettent parfaitement en valeur les mosaïques de Gino Severini, dont celle, immense, placée au fond du chœur et clôturant magistralement la perspective longitudinale de l'église. Monique Pichonnaz Oggier commente notamment le Sacré-Cœur réalisé par le peintre et verrier Alexandre Cingria. Comme Severini, il faisait partie du Groupe Saint-Luc qui a révolutionné l’art liturgique dans une vingtaine d’églises romandes au début du 20e siècle. Cliquez sur les photos pour les agrandir




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