La semaine en griefs

Dernière mise à jour : il y a 6 jours

Chaque week-end, la «Gazette de Fribourg» passera désormais en revue l’actualité de la semaine écoulée. En plus court et avec un peu plus d’humour que de coutume. C’est en tous les cas le but que s’est donné notre nouvelle rubrique hebdomadaire inaugurée ce samedi 20 mai.

Bulle mène encore la danse

Face à Bulle, Fribourg se sent de plus en plus à poil comme Kaori Ito et Théo Touvet dans leur spectacle «Embrase-moi» présenté au Nouveau Monde lors de la Fête de la danse.

Le week-end dernier avait lieu l'annuelle Fête de la danse qui, pour la quatorzième fois, faisait escale à Fribourg. Lundi, c’était donc l’heure du bilan dans la presse où les organisateurs de l’étape fribourgeoise se félicitaient d’avoir attiré quelque 5500 personnes en 2023, soit 2000 de plus que l’année précédente. Ils expliquaient que cette hausse était due au développement de l’offre dans les établissements scolaires et… à Bulle. Comme pour la venue de Rolex en terres dzodzettes, pour le probable déménagement du Forum des métiers START! ou en matière de démographie (une croissance de 20,4% entre 2013 et 2021 à Bulle contre 0,4% à Fribourg), le chef-lieu gruérien tient désormais la barre dans ce canton. De là à penser qu’il y a une bulle à Fribourg, il n’y a qu’un pas... de danse!

Les bons comptes peuvent également diviser

Laurent Dietrich prévient: «Quelques entreprises qui auraient des rentrées financières moindres que prévu pourraient vite plonger les comptes dans un déficit.»

Mardi, la Ville de Fribourg pouvait redorer son blason (et sa trésorerie) lors de sa traditionnelle conférence de presse présentant les objets de la prochaine séance du Conseil général, le mardi 30 mai, avec les comptes communaux 2022 comme plat de résistance. Ainsi que le révélait le lendemain «La Liberté», ces derniers affichent, pour la deuxième année de suite, un bénéfice spectaculaire: «L’excédent en recettes s’est monté à 24 millions de francs en 2022, alors que le budget prévoyait un déficit de 3,1  millions». Même si le vice-syndic et grand argentier Laurent Dietrich appelle à la prudence en ces temps difficiles, le quotidien fribourgeois précise que ce pactole suscite déjà des convoitises. Membre de la commission financière du parlement communal et chef du groupe PLR, David Krienbühl imagine déjà de raboter le taux fiscal qui est actuellement de 80 centimes (peu probable donc de le raboter du même montant comme on l’a lu quelque part…). De son côté, le Syndicat des services publics (SSP) verrait d’un bon œil qu’on augmente les salaires du personnel communal. Faut-il faire une fleur à tous les contribuables de la cité des Zaehringen ou à ses quelque 600 employés de la Ville? Pour être honnête, la «Gazette» n’a pas la réponse à cette question; elle se souvient juste d’un fameux slogan de la gauche: «Pour tous, sans privilèges»...

Les électeurs de l’Uni pour une rectrice

Après ratification par le Conseil d'Etat, Katharina Fromm succédera à Astrid Epiney comme rectrice de l’Université.

Une femme après une femme! Cela pourrait presque faire une chanson... On le savait depuis un communiqué de presse de l’Université de Fribourg diffusé au début du mois d’avril: Katharina Fromm était pressentie comme future rectrice de l’Alma mater. Ce mercredi, avec une majorité des voix, le Sénat a formellement élu à ce poste la Professeure ordinaire à la Chaire de chimie inorganique. Après ratification par le Conseil d’Etat, elle succédera ainsi à Astrid Epiney, grande spécialiste devant l’Eternel des questions de genre. Quoi qu’il en soit, à l’Université de Fribourg, ces dernières ne font pas débat. Il n’y a pas mieux qu’une femme pour en remplacer une autre. «Genre!»

Sa flamme n’est pas près de s’éteindre

«Il n’y a pas de fumée sans feu!» Ce n’est pas le président du Parti des Artistes Claudio Rugo qui nous contredira...

En ce jeudi férié de l’Ascension, sans journal à ausculter, la «Gazette de Fribourg» en a profité pour trier ses messages en retard. Elle a ainsi appris que Claudio Rugo, grand défenseur de la liberté individuelle et livreur de «La Liberté» tôt le matin, avait officiellement déposé le texte de son initiative populaire demandant la première heure de parking gratuite en ville. Pour rappel, le trublion du Conseil général – celui qui, après avoir défendu les pigeons voyageurs, veut désormais sauver les batraciens – a réussi cette fois à bien s’entourer pour la récolte des 3000 signatures nécessaires à la validation de cette initiative. Tous les partis de droite et des associations de poids – l’AFCAS, le TCS et GastroFribourg section Ville – l’appuient dans sa démarche. Le fondateur et président du Parti des Artistes avait déjà le melon (on parle du chapeau), il risque désormais d’avoir le cigare. Si ce n’est pas déjà fait. Selon nos sources, en effet, son camarade musicien Alfredo ne serait pas rentré récemment de son Cuba natal les mains vides.

La Tour vagabonde passe son tour

Vendredi, plus encore que la secousse moins sérieuse que prévu au sein du personnel de Meggitt SA, une entreprise justement connue pour ses capteurs de vibrations, c’est une information de Radio Fribourg, relayée par l’application Frapp, qui a ému votre «Gazette». La Tour vagabonde ne pourra pas être montée cette année à Fribourg. «Les procédures administratives ont fait face à certains obstacles, alors qu'apparaissaient d’autres difficultés internes. Dans ce contexte, un retour à Fribourg cet automne n’était malheureusement pas envisageable», regrettent ses organisateurs dans un message publié sur Facebook. Si le théâtre itinérant élisabéthain ne sera pas implanté cet automne au parc de la Poya, où il avait trouvé sa place l’année passée après avoir squatté précédemment les Arsenaux et l’Université Miséricorde, il sera toutefois remplacé du 26 septembre au 1er octobre par les chapiteaux de la 2e édition du festival «Aléas». Même absente, la Tour vagabonde va donc continuer à faire du cirque et du bruit. C’est du moins ce que doivent penser certains voisins, semble-t-il réfractaires au vacarme de la culture.