La véritable vedette de Fribug, c’est sa troupe!
- Gazette-de-Fribourg / FG
- 6 nov. 2022
- 2 min de lecture
Les guest-stars ont certes un effet positif sur les réservations, mais ne sont pas une obligation. En vingt-trois ans d'existence, la revue fribourgeoise n’en d’ailleurs a accueilli que quatre. «Cette année, il n’y a pas de guest-star. La vedette, c’est la troupe!» Producteur de Fribug, Jean-Luc Nordmann tient d’emblée à le préciser car il sait que c’est l’une des premières questions qu’on lui pose à chaque nouvelle édition de la revue satirique. «Pouvoir mettre une personnalité politique à l’affiche marketing, reconnaît-il, ce n’est de loin pas une obligation. Plutôt le fruit du hasard et de ses rencontres personnelles...» Depuis sa création en 1999, Fribug n’en a ainsi eu que quatre, auxquelles on peut ajouter dans un autre registre le compositeur Jean-Jacques Debout, mari de Chantal Goya, qui a signé la musique de la revue en 2000. Claude Frey en précurseur

Du côté des vedettes politiques, c’est Claude Frey qui a inauguré la tradition en 2004. Retiré depuis peu du Conseil national, dont il fut président, le Neuchâtelois répond enfin favorablement à l’appel récurrent de Jean-Luc Nordmann qui le côtoyait au sein du très officieux «club des petits chauves». Sur la scène de Fribug, celui qui était alors régulièrement brocardé par Yann Lambiel dans «La soupe est pleine» de la Radio Suisse Romande se fera un plaisir de venir se moquer de lui-même et de son accent si particulier. Répété tout au long du spectacle, son tonitruant «Ecoutez! Faut s'méfier» fera mouche. En 2005, c’est Carlo Poncet qui s’y colle. A la veille des représentations, le ténor du barreau genevois, qui fut lui aussi conseiller national, admettait peu connaître Fribourg, hormis comme «dernière gare avant Berne ». Une longue pause entre 2005 et 2019 Il faudra ensuite attendre quatorze ans pour revoir une bête politique à l’affiche de la revue fribourgeoise. En 2019, année du 20e anniversaire de Fribug, Jacqueline de Quattro se prête au jeu avec un plaisir non dissimulé. Fraîchement élue au Conseil national, la conseillère d’Etat vaudoise sur le départ est venue démontrer au Mouret qu’elle n’était pas née pour faire de la figuration. Les talents d’actrice de cette grande amatrice de revues ont été vivement applaudis. Tout comme ceux de Pierre Maudet, l’an passé à Ecuvillens, où l’ancien conseiller d’Etat genevois est venu prouver, après passablement de déboires, qu’il avait beaucoup d’autodérision… et de talent sur scène.

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