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FC Fribourg: la reconstruction des «Pingouins» est en marche

Dernière mise à jour : 7 avr. 2023


«Non, le FC Fribourg n’est pas mort!» Moins d’une semaine après l’assemblée extraordinaire du mardi 19 juillet, qui a notamment vu son successeur pressenti retirer sa candidature, la présidente Magadalena Lauper tient à tordre le cou aux rumeurs qui circulent en ville.


Ce lundi 25 juillet, elle a convié en urgence une réunion visant la reconstruction du club, et plus particulièrement de son équipe fanion qui évolue en 2e ligue inter depuis 2019. Une vingtaine de membres et d’amis du FCF, d’ancien joueurs ou entraîneurs entre autres, ont répondu à l’appel.


Ambitions à revoir à la baisse


Dans l’invitation à cette séance, «Magda» l’avait souligné: «C’est le moment d’abandonner des ambitions surdimensionnées, c’est le moment de se réunir et se battre tous pour ce club avec la même vision et la même détermination. Arrêter de se prendre la tête, mettre ses egos de côté, arrêter de critiquer et agir.»



En début de réunion, la cheffe de file des «Pingouins» est revenue brièvement sur les difficultés auxquelles le FC Fribourg est confronté. «Elles sont à trois niveaux, a-t-elle précisé. Sportivement d’abord, notre première équipe n’était composée ce matin encore que de six joueurs. Financièrement ensuite, et c’est notre plus gros problème en ce moment, notre dette s’élève à quelque 325'000 francs, comme vous avez pu le lire dans «La Liberté». Enfin, la structure de notre club est malheureusement quasi inexistante. D’où la séance d’aujourd’hui...»


Retour de Johan Vonlanthen


Après avoir résumé cette situation, certes peu réjouissante, Magadalena Lauper a préféré mettre le positif en avant. «En premier lieu, sachez que le premier souci est plus ou moins réglé: l’ancien international Johan Vonlanthen a décidé de revenir dans le projet comme directeur sportif. Avec son soutien et celui de l’entraîneur assistant David Cusin, nous avons pu recruter un nouvel entraîneur, Meho Becirovic.» Agé de 42 ans, l’ancien entraîneur d’Ins (BE), des équipes neuchâteloises de Colombier et de Coffrane, n’a pas peur des difficultés tant administratives que sportives. Il en a connu d’autres, notamment à La Chaux-de-Fonds (en Promotion League à l’époque), lorsqu’il était entraîneur assistant de Joël Corminboeuf durant la saison 2018/2019. «Il a été d’accord de relever le défi Ce soir (lundi), il est déjà sur le terrain pour le premier entraînement avec une vingtaine de joueurs en test. Ce premier souci est donc plus ou moins réglé alors qu’il y a quelques jours seulement certains condamnaient déjà le FC Fribourg.»


Une victoire qui met du baume au cœur


Entretemps, les Pingouins ont disputé à Saint-Léonard leur premier match sous les ordres de leur nouveau coach. Une rencontre amicale contre le FC Ueberstorf (2e ligue) remportée par la troupe de Becirovic (notre photo) sur le score de 3 à 1. Malgré cela, le staff du FCF reste lucide: avec une équipe passablement remaniée durant l’inter-saison, une éventuelle relégation en 2e ligue ne doit pas être perçue comme une catastrophe. «L’important ces prochains mois est d’assainir la structure et les finances pour pouvoir repartir sur de bonnes bases l’an prochain», estime la présidente.


En ce qui concerne les finances, justement, plusieurs idées ont été avancées pour récolter de l’argent. «Dans un premier temps, la recherche de donateurs «single», «silver» (1000 francs) ou «gold» (2000 francs), qui démarrera dans quelques jours, devrait nous permettre de récolter environ 100'000 francs», précise Magdalena Lauper. «Une opération de crowfunding (financement participatif), du style Wemakeit, est également à l’étude», ajoute la présidente qui, malgré les récentes péripéties, se dit «plus que jamais convaincue que le club peut s’en sortir s’il évite les erreurs du passé en vivant, par exemple, bien en dessus de ses moyens».


Club centenaire à reconstruire


Dans cette optique, selon elle, une des priorités actuelles est de travailler sur le «point faible» du club: «sa structure ou plutôt son absence de structure». Magdalena Lauper a donc imaginé un organigramme où le comité sera épaulé par deux commissions, l’une sportive et l’autre administrative. Lundi dernier, plusieurs personnes se sont d’ailleurs déjà portées volontaires dans des secteurs importants comme la trésorerie, le sponsoring ou encore la communication car l’avenir du FC Fribourg ne se joue pas que sur la pelouse.



«Aujourd’hui, une nouvelle étape commence. Certes, nous n’avons que très peu à disposition mais il faut toujours voir le positif. Nous pouvons tout reconstruire et c’est le moment de montrer que le club existe depuis 122 ans et qu’il est le plus ancien du canton, qu’il a formé une quantité de joueurs et qu’il a écrit de belles pages de l’histoire footballistique de ce canton. Il faut qu’on se mobilise», insiste Magdalena Lauper qui se réjouit de ne plus être seule à la barre d’un FCF. «Il faut qu’on se mobilise, que chacun apporte sa brique dans la reconstruction de ce club centenaire car, qu’on se le dise: non, le FC Fribourg n’est pas mort!»




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