Ancien junior du FC Marly puis du FC Fribourg, de 2006 à 2010, avant de parachever sa formation à Young Boys où il a aussi fait ses débuts professionnels de 2013 à 2017 (154 matchs), Yvon Mvogo a plutôt bien réussi dimanche sa première rencontre en Ligue 1 (L1) française. Le gardien fribourgeois a gardé sa cage inviolée et permis à son nouveau club, le FC Lorient, de s'imposer à Rennes (1-0), un club qui a pourtant terminé à la quatrième place la saison dernière et qui fait partie des candidats naturels à La Ligue des Champions au coup d’envoi de ce nouvel exercice.
En provenance du PSV Eindhoven, où il a été prêté pendant deux ans par le RB Leipzig, Yvon Mvogo a brillé lors de sa première prestation en France avec le FC Lorient. © PSV Eindhoven Malgré 21 tirs tentés par Rennes (son plus haut total dans un match de L1 sans marquer depuis mars 2013), les filets du nouveau portier des Merlus n’ont jamais tremblé lors de ce derby breton, suivi par plus de 28'000 spectateurs. Un derby qui a basculé à la 65e lorsque le défenseur central belge Arthur Theate, transféré cet été de Bologne à Rennes pour 20 millions d’euros, a trompé son propre gardien, Steve Mandanda, en trouvant la lucarne du tibia gauche en angle fermé.
Mvogo encensé par «L’Equipe» et Canal+ Après ce match, Yvon Mvogo a été encensé par les médias français, Canal+ en tête. Selon le quotidien sportif français «L’Equipe», par ailleurs, Yvon Mvogo a carrément été le joueur «au top» de ce match avec une note de 7/10 et un commentaire plutôt élogieux: «Pour sa première sous le maillot lorientais, la recrue suisse a déjà fait une sacrée différence. D’abord auteur d’une claquette timide (1re), le gardien a été solide sur ses appuis devant Laborde, réalisant une parade loin d’être neutre peu avant le quart d’heure de jeu (14e). Il a aussi réalisé une belle sortie devant Guirassy (78e) et surtout une splendide claquette devant Doku (90e+2), qui lui ont permis de préserver son but.»
Une belle entrée en matière donc pour le gardien de 28 ans qui cherche à relancer sa carrière internationale à Lorient, dans un championnat très réputé, après une expérience en Bundesliga mitigée de 2017 à 2020 où il a surtout joué en Ligue Europa avec le RB Leipzig, puis un prêt de deux ans au PSV Eindhoven, club avec lequel il a remporté en avril la Coupe des Pays-Bas contre l'Ajax Amsterdam (2-1). Celui qui était attendu comme un solide rempart pour le FCL par le journal «Ouest-France» n’a donc pas déçu.
Relation humaine et ambitions
Arrivé à Lorient à la fin juillet, Yvon Mvogo s’y est tout de suite senti à l’aise: «Toutes les valeurs de ce club, je les ai directement ressenties lors du premier échange avec les membres du staff, les salariés du club et mes coéquipiers. J’ai eu l’impression que j’étais déjà au club depuis une saison… On a les mêmes valeurs: respect, humilité et travail, c’est ce qui m’a vraiment marqué quand je suis arrivé, la politesse, on m’a reçu les bras ouverts», a-t-il confié récemment à «Ouest-France».
Le gardien fribourgeois Yvon Mvogo s’est tout de suite senti bien en Bretagne. © FC Lorient Alors qu’il avait reçu d’autres offres, venues notamment d’Espagne et d’Angleterre, le choix de Lorient ne s’est pas fait par hasard pour le portier né à Yaoundé (Cameroun): «La Ligue 1 est un championnat que je suis beaucoup, notamment en Suisse romande. J’avais entendu parler de Lorient avant de venir ici, a-t-il expliqué aux journalistes français. Dès le premier échange avec le coach et le directeur sportif, on s’est tout de suite bien entendu, cette relation humaine est très importante pour moi. Le projet de jeu du coach m’a plu également et Lorient a des ambitions. Cette envie me plaît.» Un tremplin par rapport à la sélection suisse Titulaire en Bretagne, Yvon Mvogo cherche aussi à relancer sa carrière au sein de la Nati en vue du prochain Mondial au Qatar: «Je vois cela comme un tremplin par rapport à la sélection suisse où je compte quatre sélections, a avoué récemment le gardien fribourgeois dans la presse française. Être titulaire dans un grand championnat européen, c’est important et c’est aussi l’heure de franchir un palier. Je me suis toujours imposé en Suisse (à Berne) et aux Pays-Bas (avec le PSV Eindhoven) mais c’était des championnats mineurs par rapport à la Ligue 1 française. J’ai eu beaucoup de discussion avec l’entraîneur des gardiens de la Nati, Patrick Foletti, et il m’a encouragé à faire ce choix. À moi de prouver que je mérite de faire partie de la sélection suisse pour pouvoir participer à la Coupe du monde, c’est mon gros objectif.»
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