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Présidence du Conseil général: du Centre gauche-PCS au PS

Sonja Gerber succède à Mario Parpan à la tête du parlement communal de Fribourg. Simon Murith accède quant à lui à la vice-présidence. Le représentant du groupe Le Centre-PVL a été préféré à la candidate proposée par l’UDC. Bien que mise en échec, cette «attaque» entre partis bourgeois a été peu appréciée dans les rangs centristes.

Sonja Gerber (PS) © Ville de Fribourg

Le parlement communal de Fribourg reste piloté par la gauche. Deux ans seulement après son entrée au Conseil général de la Ville de Fribourg, Sonja Gerber en reprend la présidence. Longuement et chaleureusement applaudie par ses pairs après l’annonce de son résultat, la nouvelle présidente a été élue avec un «score soviétique»: la socialiste, née en 1989, a obtenu ce lundi 3 avril 74 voix sur 75 bulletins rentrés. Conseillère juridique au sein de la Direction du développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement (DIME) de l’Etat de Fribourg, dont elle occupe le secrétariat général en job-sharing à 40% depuis juin 2022, Sonja Gerber est bilingue. Au sein de la DIME, elle a notamment piloté les travaux relatifs à la nouvelle loi sur la mobilité en tant que cheffe de projet. Membre de la commission de fusion du Conseil général, la socialiste a par ailleurs été caissière du VBC Fribourg (volleyball).

Le centriste Simon Murith accède à la vice-présidence

Simon Murith (Le Centre) © Ville de Fribourg

Pour la vice-présidence, une fois n’est pas coutume, deux candidats étaient en lice. L’UDC a en effet tenté de barrer la route de Simon Murith (Le Centre) en présentant Marie Giller-Zbinden, scrutatrice au sein du bureau du Conseil général depuis deux ans. Chef du groupe Le Centre-PVL, Jean-Thomas Vacher a «regretté cette double candidature» pour une telle d’élection, une situation qu’il a considéré comme une «attaque». Son homologue de l’UDC, Christophe Giller, lui a répliqué que dans un parlement communal majoritairement féminin depuis le début de cette législature, c’était en quelque sorte une suite logique de vouloir placer deux femmes au perchoir. Cette tentative a toutefois été mise en échec puisque c’est Simon Murith qui a été élu à la vice-présidence. Conseiller général depuis 2017, ce titulaire d'un Master en droit et du brevet d'avocat, né en 1991, l’a emporté par 35 voix contre 18 – à noter qu’une vingtaine d’abstentions ont été recensées lors du vote. Collaborateur d’une étude d'avocats fribourgeoise spécialisée notamment en aménagement du territoire, Simon Murith siège au Conseil de fondation du Tremplin. Il est aussi trésorier de l’Association du festival Les Georges et membre du comité de l’Association des alumni du collège Saint-Michel.

Une certaine frustration politique derrière la candidature UDC Derrière sa volonté affichée de promouvoir à tout prix la cause féminine, l’UDC a sans doute voulu également soigner une certaine frustration politique. Au terme de cette législature en 2026, selon le tournus gauche-droite établi, l’UDC n’aura en effet assuré qu’une seule présidence depuis son entrée au Conseil général de Fribourg en 2006. Mathématiquement, cela correspond ainsi à 5% sur 20 ans alors que le poids moyen du parti est de 10% si l’on se base sur les résultats des dernières élections communales.

Lundi, le Conseil général de Fribourg a aussi commencé à dépoussiérer son règlement général de police. © Gazette de Fribourg

Pour la petite histoire, le seul président du Conseil général qu’aura connu l’UDC en quatre législatures est Christophe Giller, de 2016 à 2017. Actuel chef de groupe du parti, il est en outre le mari de Marie Giller-Zbinden, la candidate malheureuse de ce lundi. «Cela aurait été une première qu’un couple se succède à la présidence à quelques années d’intervalles», s’est amusé le trublion du parlement communal Claudio Rugo (Parti des Artistes), qui a soutenu pour sa part la candidature de Simon Murith «par souci d’alternance non seulement gauche-droite, mais aussi homme-femme».

Deux démissions avec effet immédiat au sein de l'UDC

Ce mardi soir, lors de sa séance de relevée, le Conseil général de Fribourg poursuit le dépoussiérage de son règlement général de police. Datant du 26 novembre, le texte actuel méritait une révision totale. Plus de trois heures de débats, lundi, n’ont permis de passer en revue qu’un tiers des articles.


En ouverture de séance, le président Mario Parpan a communiqué qu'il avait reçu deux démissions avec effet immédiat après les délibérations de lundi, celles de Christophe Giller et de son épouse Marie Giller-Zbinden, tous deux membres de l'UDC, dont le premier était par ailleurs chef de groupe.


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